Déficit social

Evaluer l’impact de la défavorisation sociale

Cette thématique sera abordée sous différents points de vus dans les années à venir.

Tout d’abord, nous avons l’ambition de développer la recherche en économie de la santé avec une attention particulière sur l’impact de la défavorisation sociale des patients sur les durées de séjour et les parcours de soins hospitaliers. En effet, le statut socio-économique des patients est associé dans la littérature scientifique, à un allongement des durées d’hospitalisations, entraînant une augmentation des coûts des traitements hospitaliers. Ce facteur n’est cependant pas pris compte dans l’actuel modèle de financement des établissements de santé français (T2A). Nous coordonnons actuellement un projet de recherche multicentrique (Projet Caliss), financé par le Cancéropôle Nord-Ouest, en collaboration avec le CHU de Rouen, le Centre Hospitalier de Dieppe, le Groupement Hospitalier du Havre et le Centre Hospitalier d’Evreux-Vernon. Ce projet a pour objectif d’analyser la pertinence et la faisabilité de la prise en compte de la défavorisation sociale dans le modèle de financement des hôpitaux.

Dans le champ de la prévention, il a été montré que l’application de mesures totalement universelles présente un risque de creuser davantage les inégalités sociales de santé. Les individus appartenant à une catégorie sociale dite favorisée sont souvent les principaux bénéficiaires lorsque sont menées des actions de prévention universelles conçues pour la population générale. C’est pourquoi est apparu le concept d’universalisme proportionné qui consiste à « offrir des interventions universelles destinées à l’ensemble des personnes mais avec des modalités ou une intensité qui varient selon les besoins ». Dans le cadre de la création de notre futur pôle prévention, notre souhait sera de lutter contre les inégalités en garantissant l’accessibilité à la prévention pour les personnes les plus vulnérables.