Ethique
« Une vie bonne, avec et pour les autres, dans des institutions justes »
P. Ricœur, philosophe français
Une institution hospitalière comme le centre Henri Becquerel est tournée vers les personnes atteintes de cancer, que celui-ci soit actif, guéri ou potentiel. Lors de la prise en charge du cancer, il est fréquent que des problématiques d’ordre éthique surviennent. Elles peuvent par exemple advenir au cours de la prise en charge d’un patient donné, ou pour un ensemble de patient lors d’arbitrages budgétaires.
Quelle est la meilleure décision à prendre moralement parlant ? La plus juste ? La moins mauvaise ?
Le professionnel concerné travaille avec sa propre conscience. Il peut réfléchir avec l’aide de son équipe. Mais, comme nous le rappelle Ricœur, la recherche d’éthique sollicite l’institution entière.
Le centre Henri Becquerel étant un tout, la création d’un espace dédié au déploiement de problématiques éthiques de son ensemble s’avère nécessaire.
Dans ce but un groupe de réflexion éthique voit le jour avec l’année 2022. Il regroupera des salariés de différentes professions, avec des activités de soins ou administratives. Chaque corps de métier portant son éthique propre, mais également ses contraintes, c’est au sein de la discussion que nous chercherons à déployer ces problématiques pour aider à une prise de décision la plus juste possible.
La Haute Autorité de Santé (HAS) demandant que les directives anticipées soient abordées de façon systématique auprès des patients, le premier chantier du groupe de réflexion éthique sera celles-ci. Les directives anticipées sont un très beau dispositif mais respecter cette consigne est bien difficile : les soignants craignent en effet souvent qu’aborder ces sujets, si lourds, ne soit plus délétères que constructifs. Nos réflexions nous mèneront probablement vers le conflit entre cette valeur fondamentale du soin qui est « la non malfaisance » et celle de l’autodétermination, fondamentale pour notre société.